• L’émission de sang dans les selles ou rectorragie n’est pas normale. Elle provient d'une lésion du rectum, de l’anus ou du colon. Il est important de faire un bilan proctologique avant ou après la coloscopie pour exclure une tumeur du rectum ou du canal anal.

    Un bilan proctologique complet permet de donner dans 50% des cas un diagnostic.

  • Les hémorroïdes sont des éléments présents normalement au niveau de l’anus chez tous et depuis la naissance. 

    Les hémorroïdes sont des réseaux de petits vaisseaux artério-veineux (plexus) situés à l’état normal au niveau supérieur du canal anal. L’ensemble est regroupé en général en 3 à 4 structures, ayant des formes de grappes de raisin unies entre elles, et fixées à la paroi de l’anus 

    Il existe  :

    • un réseau hémorroïdaire externe (hémorroïdes externes), situé sous la peau de l'orifice de l'anus ;

    • un réseau hémorroïdaire interne (hémorroïdes internes) situé plus profondément et plus haut sous la muqueuse du canal anal. Il joue un rôle dans la continence de l'anus.

    Les hémorroïdes étant un réseau vasculaire très superficiel, des "complications" sont fréquentes, à l'origine de symptômes. La crise hémorroïdaire est la deuxième pathologie après la carie dentaire.

  • Un abcès anorectal est une accumulation de pus provoquée par des bactéries qui envahissent une glande excrétant le mucus dans l’anus ou le rectum dans 90% des cas. Les bactéries infectent une glande obstruée dans l’anus ou le rectum et créent un abcès.

    Autres étiologie:

    • Fissure

    • Hidrosadénite

    • Abcès sébacé

    • Sinus pilonidal

    • Maladie de Crohn

    • Plaie traumatique ano-rectale

  • Il s’agit d’une évolution chronique secondaire d’un abcès para anal avec développement d’un trajet épithélialisé persistant entre le canal anal et l’orifice externe.

    90% sont crypto-glandulaires.

     Les fistules anales sont classifiées selon leur localisation par rapport aux sphincters anaux (muscles anales qui assurent la continence).

  • La fissure anale est une pathologie très fréquente. C’est la deuxième affection la plus fréquente de l’anus après les hémorroïdes.   Elle correspond à une petite déchirure (plaie, ulcération) de la peau située à la partie basse de l’anus. Elle se localise le plus souvent sur la face arrière (postérieure) de l’anus (vers le coccyx) mais peut également survenir sur la face antérieure notamment durant le post partum. En revanche, une fissure latérale ou multiple est suspecte et doit faire rechercher une maladie sous-jacente (maladie de crohn, cancer, tuberculose,...). Une fissure anale mesure en général de 0,5 à 2 cm de longueur.  Si une fissure anale dure plus de 6 semaines ou si du tissu cicatriciel ou des plis cutanés (marisques) se sont formés au niveau de l'ulcération de la muqueuse de l'anus, on parle de fissure anale chronique.

    Elle survient aussi fréquemment chez les hommes que chez les femmes et surtout entre 30 et 50 ans.

  • Le Papilloma Virus Humain (HPV) est responsable d’une des maladies sexuellement transmissibles (MST) les plus répandues dans le monde de nos jours. Au moins 75 % des adultes sexuellement actifs ont été infectés par au moins un type de HPV génital à un moment donné. Toutefois, 10 % des patients développent une infection persistante et ont de ce fait, un risque plus élevé de développer un cancer.

    L’infection anale est particulièrement fréquente chez les patients ayant des rapports sexuels anaux mais la contamination est également possible par simple contact en l’absence de toute pénétration. Ce virus peut provoquer des verrues anales et/ou génitales appelées condylomes qui sont par définition bénignes. Mais certaines souches de ce virus, dites oncogènes ou de haut risque (HPV 16 ou 18), peuvent entraîner des modifications des cellules de la peau, pouvant être pré-cancéreuses, aussi appelées dysplasie.

    On sait que les cancers de l’anus sont dans plus de 80% des cas induits par HPV, toutefois, et heureusement, très peu de patients présentant une infection par un HPV présenteront une lésion précancéreuse, et encore moins développeront un cancer de l’anus. En effet, toutes les lésions précancéreuses n’évoluent pas jusqu’au cancer.

  • Il s’agit d’un cancer naissant au niveau de l’anus, partie terminale du tube digestif. Celui-ci mesure 3 à 4 cm de long. Il s’agit d’un cancer rare (moins de 4 % des cancers digestifs) avec une incidence de l’ordre de 0,2 à 1,3/100 000 chez l’homme et de 0,7 à 2,1/100 000 chez la femme. Néanmoins cette incidence augmente de 2 % par an depuis les années 1970 [1, 2]. Il touche préférentiellement les femmes dans leur septième décennie, cependant le profil épidémiologique se modifie avec l’atteinte de patients masculins, plus jeunes, séropositifs pour le VIH : l’incidence est encore plus élevée (45,9/100 000) chez les patients VIH+, homosexuels masculins, sans que l’avènement des thérapies antirétrovirales n’ait entraîné de diminution [3]. Le risque de cancer anal est ainsi multiplié par 40 pour un homme infecté par le VIH et par 80 chez les homosexuels VIH [3, 4]. L’incidence est également plus élevé par rapport à la population générale, chez les patients traités par des médicaments immunosuppresseur (patients avec transplantation d’organe, maladie chronique inflammatoire), chez les patients souffrant de maladie inflammatoire de l’intestin, chez les patientes avec des antécédents de maladie précancéreuse ou de cancer d’origine gynécologique.

    Le type histologique le plus fréquent du cancer du canal anal est le carcinome épidermoïde (80 % des cas), suivi par le carcinome cloacogénique, et plus rarement de l’adénocarcinome (ces derniers sont considérés comme des cancers du bas rectum), du carcinome basocellulaire, lymphome ou mélanome. 

  • Un cancer colorectale est une maladie des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon. Il se développe à partir d’une cellule initialement normale qui se transforme et se multiplie de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne.

    Le cancer du colorectale est principalement de type adénocarcinome et se développe à partir d’un polype devenu cancéreux.

    Il est le 3e cancer le plus fréquent chez l’homme après ceux de la prostate et du poumon. C’est le 2e cancer le plus fréquent chez la femme après celui du sein

  • On appelle rectocèle la hernie formée par le rectum dans le vagin. Cette hernie est habituellement sinon exclusivement observée lors de la poussée abdominale ou en position debout. Si une hernie de petite taille est habituellement observée en dehors de tout contexte de maladie ou de plainte, la formation d’une hernie importante est parfois constatée et rendue responsable de signes pelviens

    Suivant son volume, le degré de distension du vagin, on distingue trois grades :

    • Grade I, le bombement reste intra vaginal,

    • Grade II, il atteint la vulve,

    • Grade III, il est extériorisé à la vulve.

  • L’incontinence anale est l’impossibilité de retarder volontairement le passage du contenu intestinal à travers l’anus. Celle-ci doit être ressentie pendant une durée minimale de trois mois. Elle peut concerner les gaz et/ou les selles. On parlera d’incontinence fécale en cas de pertes de selles uniquement.  

    Il en existe deux types:

    1) l’incontinence anale active traduit plutôt une insuffisance des sphincters anaux. La personne éprouve la sensation de remplissage du rectum et a conscience de l’urgence d’aller aux toilettes.

    2) l’incontinence anale passive est caractérisée par une fuite des selles à l’insu de l’individu, qui ne ressent pas le besoin d’aller aux toilettes, donc sans contraction volontaire.. Elle est plus souvent la conséquence d’un défaut de vidange du rectum (stase rectale) suite à une constipation, par exemple.

    Le retentissement de l’incontinence anale sur la qualité de vie, la vie sociale, professionnelle et sexuelle, est considérable. La personne va jusqu’à s’imposer des restrictions alimentaires pour limiter les selles ou se priver de toute sortie.

  • La constipation se définit comme une difficulté à évacuer les selles. Elle a souvent plusieurs causes : l’absence d’activité physique, une alimentation pauvre en fibres, et une hydratation insuffisante. Elle peut également être liée à : un changement de mode de vie ou d’alimentation, des problèmes psychiques, au stress, à l’arrêt du tabac ou à des trouble du périnée.

    Il y a constipation lorsque la fréquence des selles est inférieure à trois par semaine. Mais ce n’est pas une règle absolue ; certaines personnes vont à la selle seulement deux fois par semaine et se sentent parfaitement à l’aise. C’est pourquoi on ne parle de constipation que si celle-ci entraîne une sensation désagréable de lourdeur, des crampes dans le ventre, des ballonnements, ou des douleurs à la défécation.

    Dans les pays occidentaux, le nombre de personnes souffrant de constipation chronique est estimé entre 3 et 5 % de la population adulte. La constipation occasionnelle est encore plus fréquente.

    Les personnes de plus de 55 ans auraient 5 fois plus de risque de souffrir de constipation que les adultes plus jeunes.

  • Le kyste pilonidal est une pathologie fréquente et bénigne, observée chez les adolescents ou adultes jeunes.

    Il s’agit d’un kyste inter-fessier développé au-dessus de l’anus et pouvant d’étendre vers les fesses.

    Le kyste pilonidal est lié à la pénétration de poils ou cheveux cassés sous la peau du sillon inter-fessier, ce qui va occasionner une inflammation locale, puis des surinfections. Une coque cicatricielle (granulome) se forme autour du corps étranger. Au gré des infections, le kyste peut s’étendre vers les tissus graisseux des fesses ou du bas du dos (fistule)L

  • La maladie de Verneuil a plusieurs noms, elle est également appelée hidradénite suppurée, hidrosadénite suppurée ou encore acné inversée.  C’est une maladie dermatologique inflammatoire chronique, douloureuse et handicapante qui évolue par poussées.

    Cette maladie touche aussi bien les hommes que les femmes, avec toutefois une prédominance chez les femmes.  Elle apparaît généralement après la puberté entre 20 et 30 ans. La fréquence est mal connue mais estimée par certains à 1 cas pour 300 habitants. Il ne s’agit donc pas d’une maladie rare.

  • Le prurit anal représente un motif courant de consultation.

    C’est un véritable symptôme qui se définit comme l’ensemble des sensations cutanées (habituellement démangeaison ou brûlure) aboutissant au besoin plus ou moins impérieux de se gratter l’anus et/ou le canal anal et qui peut s’étendre au pli interfessier, au scrotum, à la vulve, aux plis inguinaux, voire aux régions glutéales (fesses).

    Le grattage de l’anus entraîne des irritations de la peau appelées lésions de grattage. Ces lésions sont responsables de l'apparition de traces de sang ou de suintement sur le linge et le papier toilette. Les lésions de grattage facilitent la surinfection locale, l’hyper-sensibilisation de la peau. Celle-ci devient encore plus irritée et génère une sensation de démangeaison et une envie de se gratter.

    Le prurit anal est fréquemment sous-diagnostiqué car souvent passé sous silence par les patients et rarement recherché par les médecins, si bien que son incidence réelle est mal connue. Elle est estimée entre 1 et 5 % de la population générale. Tous les auteurs s’accordent pour dire qu’il affecte plus souvent les hommes que les femmes avec un sex ratio variant de 2 à 4 selon les études. Il touche surtout la tranche d’âge 40-60 ans.

    On retient deux grands groupes de pathologie à l’origine du prurit anal : des causes proctologiques en rapport avec une maladie de l’anus et des causes dermatologiques en rapport avec des maladies de la peau de la région péri-anale.

  • Ce sont des douleurs caractérisées par leur chronicité (de plus de 6 mois), l'absence de pathologie maligne et leur topographie : le pelvis d'une part, le périnée d'autre part. Les patients souffrant de douleurs pelvi-périnéales chroniques présentent la plupart du temps un large cortège de symptômes, intéressant simultanément la sphère digestive, urinaire et sexuelle

    Les douleurs pelviennes et périnéales chroniques surviennent dans des circonstances multiples : post-partum, post-opératoire, contexte traumatique, infectieux, endométriose. Elles peuvent également résulter de lésions ostéoarticulaires (coccygodynie), de compressions nerveuses méconnues pouvant intéresser les nerfs pelvi-périnéaux (névralgie pudendale, névralgie clunéale, sciatique fessière) ou les nerfs abdomino-pelviens (névralgie ilio-inguinale, ilio-hypogastrique, génito-fémorale). Ces névralgies pelvi-périnéales peuvent être en lien avec des tensions musculaires (syndrome myofaciale fessier, abdomino-pelvien, périnéal) Parfois, l’origine remonte jusqu’aux racines lombaires (syndrome thoraco-lombaire ou syndrome de Maigne).

À propos de la proctologie

La proctologie est une spécialité médicale essentielle axée sur le diagnostic, la gestion et le traitement des troubles affectant le côlon, le rectum et l'anus. En tant qu'experts dans ce domaine, les proctologues jouent un rôle crucial tant dans la santé préventive que dans l'intervention chirurgicale nécessaire pour traiter les conditions au sein du système digestif inférieur.

Qu'est-ce que la proctologie ?

La proctologie, ou chirurgie colorectale, traite une large gamme de problèmes allant des maladies courantes comme les hémorroïdes et les fissures anales à des conditions plus graves telles que le cancer colorectal, le prolapsus rectal et la maladie inflammatoire de l'intestin. Cette spécialité ne se limite pas uniquement au traitement mais englobe également les aspects préventifs et diagnostiques de la santé colorectale.



Services offerts en proctologie

  • Évaluations diagnostiques : La détection précoce est clé en proctologie. Utilisant des technologies avancées telles que la coloscopie, nous pouvons dépister les polypes, le cancer et diagnostiquer d'autres conditions colorectales avant qu'elles ne se transforment en problèmes plus sérieux.

  • Traitements médicaux : De nombreux troubles anorectaux peuvent être traités efficacement par des méthodes non chirurgicales. Cela inclut la gestion des hémorroïdes, des fissures anales, des fistules et des cas légers de maladie inflammatoire de l'intestin à l'aide de médicaments et d'autres thérapies médicales.

  • Interventions chirurgicales : Pour des conditions plus graves, des options chirurgicales peuvent être nécessaires. Les proctologues sont formés à une gamme d'interventions chirurgicales, y compris des procédures minimalement invasives qui offrent une récupération plus rapide et moins d'inconfort par rapport aux chirurgies traditionnelles.

  • Soins préventifs et éducation : Les proctologues fournissent également des conseils sur la façon de prévenir les maladies colorectales par l'alimentation, l'exercice et des dépistages réguliers. Cette approche préventive est fondamentale pour maintenir une santé colorectale à long terme.

Pourquoi consulter un proctologue ?

Si vous ressentez des symptômes tels que des douleurs persistantes, des saignements, des habitudes intestinales irrégulières ou toute anomalie dans les régions anale et rectale, il est important de consulter un proctologue. Une consultation en temps opportun peut conduire à un diagnostic précoce et une gestion plus facile des problèmes potentiels.